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Semer ou poser du gazon ?

Paru dans le Protégez-Vous

Tout le monde se pose la question. Dois-je semer ou poser du gazon? La revue Protégez-vous répond à cette question pour vous. 

Dans un article paru le 12 mai 2015 sur le site de Protégez-vous , le propriétaire d’Hydrosol débat du sujet afin de répondre à toutes vos questions.

Voici l’intégrale de cette article.

<< Semer manuellement, poser du gazon en plaques ou ensemencer hydrauliquement? Nos conseils pour aménager un parterre de gazon.

Semer manuellement, poser du gazon en plaques ou ensemencer hydrauliquement, telle est la question. Aménager un parterre de gazon n’est pas sorcier, mais c’est plus facile quand on a toutes les cartes en main pour faire le bon choix.

Semer son gazon est la méthode la plus simple et la plus économique, mais c’est aussi celle qui prend le plus de temps à donner des résultats, car il est rare que les semences germent toutes au même moment. Poser du gazon en plaques (communément appelé tourbe) est relativement facile. Si le terrain a été bien préparé et arrosé après la pose (comme pour les autres méthodes), le succès est presque assuré. Cette méthode est très souvent employée pour les terrains en pente.

L’ensemencement hydraulique, quant à lui, est une méthode plus récente. Il consiste à pulvériser sur un terrain un mélange liquide contenant des semences, de la paille, de l’engrais, des gélules (pour garder l’humidité) et de la colle (pour lier le tout). Il est cependant impossible de le faire soi-même, car il requiert l’utilisation d’équipement spécial (camion-citerne avec jet sous pression). 

«Ce type de mélange donne accès à 600 cultivars, ce qui permet d’adapter le produit aux caractéristiques du terrain du client», dit David Laperle, directeur de projets chez Hydrosol Ensemencement. Par exemple sur un terrain en plein soleil, donc sensible à la sécheresse, une semence qui ne nécessite un arrosage qu’en période de canicule sera privilégié. « Dans le cas d’un terrain en pente, on met plus d’ivraie dans le mélange (une semence qui germe vite), dit Benoit Lorrain, propriétaire du Centre jardin Lorrain. L’enracinement est plus rapide et cela limite l’érosion. On pulvérise aussi une deuxième couche, composée uniquement de paillis, afin de prévenir l’érosion.» 

La préparation du sol

Avant de commencer à préparer votre terrain, posez-vous quelques questions sur son ensoleillement, sa pente, la présence d’arbres matures et la qualité du sol. Pour obtenir un beau gazon, un minimum d’ensoleillement est en effet nécessaire. À moins de quatre heures par jour, il est préférable de choisir un couvre-sol qui tolère bien l’ombre. Vérifiez ensuite la pente du terrain. Plus l’inclinaison est grande, plus la rétention de l’eau est difficile et plus il faut d’entretien pour limiter l’érosion causée par le ruissellement.

Sachez aussi que les grands arbres ayant un système racinaire superficiel, comme les érables argentés et les peupliers, compliquent la germination des graminées. Enfin, la texture du sol doit donner au toucher une impression de grumeaux et non de farine (trop de sable) ou de pâte à modeler (trop d’argile). 

Une fois toutes ces données vérifiées, vous pouvez commencer à préparer votre terrain. Si le sol est de bonne qualité, conservez-le. S’il est de qualité médiocre, vous pouvez y ajouter un mélange de terre, de sable et de compost (d’une épaisseur tassée au rouleau de 10 cm) qui lui soit adapté. Par exemple, si votre sol est argileux, vous devrez mettre un peu de sable dans votre mélange. 

Si vous faites appel à un professionnel pour l’ensemble du travail, c’est lui qui déterminera le mélange le plus adéquat. Si vous avez une grande surface à aménager et que vous avez un doute sur la qualité de votre terrain, vous pouvez faire faire une analyse de sol par une jardinerie. « Cela coûte environ 30 $, indique Guillaume Grégoire, analyste technique et scientifique à la Fédération interdisciplinaire de l’horticulture ornementale du Québec, et cela évite une erreur d’évaluation qui peut coûter plus cher ensuite.» 

Enfin, il est important d’enlever les déchets, les roches et les mauvaises herbes lors de la préparation du terrain, et de bien le niveler. 

Le pour et le contre des trois méthodes 

1- Semer son gazon 

Prix: moins de 2 ¢/pi2 pour des semences certifiées achetées chez un pépiniériste (ces semences ont un taux de germination plus élevé que celles qu’on vend dans les quincailleries) 
Quand: au printemps et à l’automne (pendant les grandes chaleurs de l’été, la germination est plus difficile)
Conseils: s’armer de patience, car avoir une belle pelouse peut prendre plusieurs semaines et exiger des réensemencements à certains endroits. Arroser régulièrement pendant de 20 à 25 jours suivant l’ensemencement.
Avantages
• Mélange de plusieurs variétés, ce qui accroît la biodiversité et rend la pelouse plus résistante aux maladies et aux ravageurs
• Économique
Inconvénients
• Risque d’érosion pendant la germination, qui peut prendre plusieurs jours
• Risque que la mauvaise herbe occupe le terrain durant cette période
• Semer sur des terrains où la pente est forte est impossible

2- Gazon en plaques 

Prix: environ 25 ¢/pi2 (livraison comprise) Pose clés en main (préparation du terrain et ajout de terre compris) : de 1,20 $/pi2 (terrain ne présentant aucune contrainte) à 3 $/pi2 (terrain accidenté, éloigné ou à aménagement complexe)
Quand: printemps, été et automne à condition d’arroser suffisamment, surtout lors des canicules
Conseils: mettre un engrais avant la pose pour faciliter l’enracinement, particulièrement sur les terrains en pente. Arroser régulièrement pendant de 20 à 25 jours suivant la pose.
Avantages
• Très facile et rapide à poser. 
• Idéal pour ceux qui veulent une pelouse rapidement et qui soit plus uniforme qu’un gazon semé
• Recommandé pour prévenir l’érosion et pour les terrains en pente (jusqu’à 33 % d’inclinaison pour les pentes sur bassins versants et 45 % maximum pour un talus; la pose de piquets de bois retiendra la tourbe sur des pentes fortes)
Inconvénients
• Contient une seule variété, le pâturin du Kentucky, ce qui le rend plus vulnérable aux maladies, au manque de soleil et aux insectes
• À 25 ¢/pi2, il peut être coûteux de couvrir une grande surface

3- Ensemencement hydraulique

Prix: de 7 ¢/pi2 (terrain plat) à 28 ¢/pi2 (terrain en pente)
Quand: printemps, été et automne, sauf en périodes de canicule
Conseils: arroser régulièrement pendant de 20 à 25 jours suivant l’ensemencement
Avantages
• Garde l’humidité une fois au sol, grâce à la présence de paillis et de gélules dans le mélange 
• Grand choix de cultivars
• Peut être utilisé sur des terrains à très forte pente (jusqu’à 75 %)
• Abordable
Inconvénients
• Doit être fait par un professionnel, car l’utilisation d’équipement spécial est nécessaire

Garanties offertes 

La pose de gazon en plaques par un paysagiste membre de l’Association des paysagistes professionnels du Québec (APPQ) bénéficie d’une garantie de deux ans. « Cette garantie couvre tout, dit Benoit Lorrain. Si le gazon meurt, il sera remplacé. Cela dit, nous faisons un suivi auprès du client pour nous assurer qu’il entretient son gazon correctement. » Certaines entreprises garantissent l’ensemencement hydraulique (jusqu’aux premières pousses), d’autres non. David Laperle suggère donc de choisir une entreprise sérieuse, membre de l’APPQ, car « beaucoup de gens s’improvisent dans le domaine, et le résultat final peut être désastreux ». >>

PAR STÉPHANE GAGNÉ Mise en ligne : 12 mai 2015 sur Protégez-vous

https://www.protegez-vous.ca/Maison/engrais-pelouse/semer-ou-poser-du-gazon